Solar Ash
7.3
Solar Ash

Jeu de Annapurna Interactive (2021PC)

Shadow of the Connassus

Après des décennies de Bubsy 3D et de Sonic ratés, j'ai enfin trouvé le meilleur platformer à la troisième personne : rapide, précis, avec juste les bons réglages d'accélération et d'inertie, de momentum et d'air control, de coyote time, et le bon équilibre entre trop sec et trop glissant. Ajoutez des rampes, des caméras cinématiques incroyables et une gestion hallucinante de la gravité et vous avez PRESQUE la recette idéale, à laquelle il ne manque qu'un petit wall-run pour atteindre la perfection et l'orgasme ludo-kinesthésique.


C'est un jeu de glisse et de double sauts où vous faites du roller sur des monstres géants, en glissant sur diverses parties de leurs corps à toute blinde, avec des sauts impossibles et des mises en scène si spectaculaires que ça ne devrait jamais fonctionner. Le jeu est tellement bien calibré que vous retombez toujours là où vous voulez, et vos pieds semblent délicieusement aimantés par le bon sol, même quand la gravité n'a plus aucun sens.


Solar Ash est un “Shadow of the Colossus” : on vous lâche dans des environnements ouverts où vous chasserez des monstres géants, une bataille épique après l'autre. Et il devient vite clair que vous jouez une vilaine connasse et que sa quête est moralement discutable, le tout sur fond d'univers en ruine où errent quelques âmes en peine. Et si vous n'êtes toujours pas convaincu de la filiation à SotC, regardez juste le design des boss qui lui rend un hommage très appuyé.


Entre ces combats titanesques, on s’ennuie parfois un peu, mais la navigation est si plaisante que je lui pardonne quelques puzzles répétitifs ou peu inspirés. La variété des environnements et de la manière de les traverser suffit à renouveler le plaisir et amener juste assez de fraîcheur pour donner envie de poursuivre une quête qu'on sait vaine dès la première heure de l'aventure.


Là où le jeu m'a perdu, en revanche, c'est son style de narration à base de journaux et d'enregistrements, ce que je trouvais déjà nul et daté en 2000, et n'a rien perdu de sa désuétude.

Vous avez aussi des dialogues avec les deux mêmes personnages, qui se répètent ad nauseam du début à la fin du jeu, jusqu'à un twist un peu sympa, mais j'ai accueilli avec aigreur quand j'ai é le jeu à subir sa narration plutôt qu'à l'apprécier.


L'univers et les quelques personnages qu'on y rencontre ne m'ont pas charmé. J'aime beaucoup son style graphique épuré et ses couleurs singulières, mais les rares personnages qu'on y rencontre, ou les secrets à y découvrir m'ont plus agacé qu'intrigué, et j'ai é la seconde moitié du jeu à activement esquiver le contenu annexe pour m'épargner les interactions avec ses seconds rôles et les commentaires de mon personnage dont je commençais à sérieusement avoir soupé.

Mais honnêtement... peu importe, car le gameplay est tellement bon que ça ne m'a pas empêché de m'am.

7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Ezh - Joués en 2025

Créée

le 16 mars 2025

Critique lue 5 fois

1 j'aime

Ezhaac

Écrit par

Critique lue 5 fois

1

D'autres avis sur Solar Ash

Un pas en avant, un autre en arrière...

Même si je n'y ai pas joué dès sa sortie, j'attendais beaucoup Solar Ash. Le jeu était en effet développé par le studio à l'origine d'un de mes jeux favoris : Hyper Light Drifter. D'un autre côté,...

Par

le 5 sept. 2022

3 j'aime

1

Perdu dans l'espace temps.

Solar Ash est un jeu qui va à l'essentiel: des mécaniques simples, le minimum d'items à récupérer dans l'espace, 7 colosses pour une durée de vie au poil. Et derrière ce sont des sensations de...

Par

le 21 déc. 2021

3 j'aime

5

Critique de Solar Ash par khms

Solar Ash échappe difficilement à la comparaison avec Hyper Light Drifter, son ainé avec lequel il partage une esthétique techno post-apocalypse bizarre, à mi-chemin entre Evangelion et les jeux de...

Par

le 27 nov. 2023

2 j'aime

1

Du même critique

Expérience traumatique

Peu de films ont su me retourner comme l'a fait Martyrs. Je vais éluder le débat stérile sur la légitimité du thème de la torture au cinéma et partir du postulat que la vocation première du film...

Par

le 22 juin 2010

86 j'aime

4

Paris gothique en numérique

Le film qu'il vaut mieux ne pas aimer quand on veut briller en société, tant il se traine une réputation usurpée de nanar. Alors c'est le moment de m'empoigner les couilles et de les poser sur ce...

Par

le 16 janv. 2011

65 j'aime

16